Lucas Didier, un jeune pongiste handisport très prometteur

Lucas, peux-tu te présenter en quelques mots ?

J’ai 18 ans et je viens d’obtenir mon bac option mathématiques et physiques. Cela fait 10 ans que je pratique le tennis de table. J’ai débuté à l’âge de 7-8 ans dans un club près de chez moi à côté de Toulouse (Plaisance-du-Touch).

En découvrant le monde handisport il y a 5 ans, j’ai commencé à m’impliquer dans les tournois de haut niveau. Cela m’a permis notamment de participer au championnat d’Europe il y a un peu plus d’un an ainsi qu’au tournoi de qualification paralympique à Lascrosse en juin dernier.


Comment as-tu découvert le tennis de table et qu’est-ce qui t’a donné envie d’en faire ?

Quand j’étais jeune, mon frère aussi était à la recherche d’un sport. Mes parents ne souhaitant pas que nous fassions le même sport, ils ont donc inscrit mon frère à la natation et moi au tennis de table. Le handisport est arrivé plus tard encore une fois grâce à mon frère qui lui avait commencé les compétitions handisport depuis quelques temps déjà.

À ce moment-là je ne savais pas encore que le handisport existait aussi pour le tennis de table, et lorsque que je l’ai découvert, je me suis dit que cela pouvait être une réelle opportunité et m’a vraiment ouvert sur un nouveau monde.


Cette saison, quels sont tes objectifs ?

L.D. : Tout d’abord, je vais participer à des tournois internationaux qui se dérouleront en Italie, en Finlande ou encore en France. L’objectif est évidemment d’avoir de bons résultats, mais aussi éventuellement de décrocher quelques podiums. Par la suite, j’aimerais participer aux Championnats du monde de tennis de table en 2022 et Jeux Paralympiques de Paris 2024.

Comment sont classés et sélectionnés les athlètes ?

Sur le classement international, en handisport, les athlètes appartiennent à des classes allant de 1 à 10.
Les classes 6 à 10 correspondent aux athlètes dits « Debout » et les classes 5 à 1 aux athlètes dits « Assis ». Plus la classe à laquelle nous appartenons est élevée, moins nous sommes en situation de handicap.

Par exemple, en classe 10, le pongiste aura un doigt en moins, en classe 9 il aura un problème aux jambes, en classe 8 un problème aux jambes et aux bras et ainsi de suite jusqu’à la classe 1. Moi j’appartiens à la classe 9 et dans ma catégorie je suis 26ème Mondial. Ces places mondiales, on les gagne lors de tournois internationaux et seulement en remportant des matchs contre des personnes qui sont classées dans la même catégorie que nous. En effet, lorsque l’on joue en compétitions internationales, nous ne jouons que contres des athlètes qui se situent dans la même classe que nous. Par exemple, un classe 10 ne pourra jouer que contre d’autres classes 10. Néanmoins, il n’y a pas de catégories d’âge, c’est-à-dire que je vais potentiellement affronter des athlètes qui ont 20, 30 ou même encore 40 ans.

Est-ce qu’aujourd’hui tu es 100% dédié à ce sport ? Est-ce ton projet professionnel ?

En réalité, j’ai un double projet. Mon projet sportif d’une part et mon projet académique d’autre part. Cette année, j’intègre l’IUT Tech de Communication. Je vais faire en sorte de concilier à la fois mon projet de Pongiste et mes études. Je remercie d’ailleurs ALTEN de m’aider à financer mon projet et me soutenir dans mes tournois, de me faire confiance et de m’accompagner dans cette aventure ! Merci beaucoup ! »